« Dressé » de Ghislaine PORTALIS

Exposition présentée à Pollen du 1er juillet au 26 août 2016

 

À ses débuts, Ghislaine PORTALIS choisit le papier comme matière de prédilection, un papier qu’elle confectionne elle-même artisanalement. Ses premières œuvres sont des superpositions géométriques construites grâce à un jeu de découpage et de transparence.

Dans les années 1990, elle ajoute progressivement à son univers pictural un travail sculptural. A partir des années 2000, l’érotisme prend une part de plus en plus importante dans sa démarche, alors que ses recherches sur le baroque du XVIIe siècle et sur le XVIIIe siècle s’approfondissent. Depuis 2008, nourrie de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, l’artiste questionne les attributs du pouvoir masculin et met en exergue les formes suggestives de ses accessoires.

Ghislaine PORTALIS ravive les repas libertins et les plaisirs champêtres raffinés du XVIIIe siècle, s’inspirant de cette époque pour métamorphoser certains de ses symboles. L’artiste développe un éventail d’œuvres dont les formes déployées se condensent en des séries d’objets et accessoires, autant d’«outils» ou de «trophées» inscrits dans des installations délicates, suggestives et ambiguës. Ces trophées évoquent l’intimité féminine dont l’origine et l’identification semblent incertaines.

Pour l’exposition Dressé, Ghislaine PORTALIS présente à Pollen une série de toiles enduites d’acrylique de couleur rose inspirées de gravures anciennes. Elle en modifie et en détourne une nouvelle fois les représentations et les symboles de manière subjective, dans une recherche toujours liée à l’érotisme masculin et féminin. Les plus petites toiles sont présentées dans un meuble destiné à l’origine à présenter de la vaisselle, le dressoir, que l’artiste modernise dans son installation. Le rapport à la table est omniprésent et fait écho à ses travaux antérieurs autour du repas.

Pollen