PAULINE TOYER

Artiste accueillie en résidence du 15 septembre au 15 décembre 2015.
Vit et travaille à Paris.
Exposition présentée à Pollen du 18 décembre au 12 février 2016.

 

Le travail réalisé par Pauline TOYER en résidence à Pollen présente un ensemble de trois pièces, Les Temples, qui s’inspirent du paysage vallonné du Lot-et-Garonne, de l’architecture qui émerge au somment des collines : une architecture religieuse ou de pouvoir, symbolique, visible de loin et par tous.

 

« Ziggurat » est une forme architecturale modelée avec de la terre de la vallée du Gavaudun (47). Elle représente un exemple de temple de l’antique civilisation Mésopotamienne. Cette construction est un imposant symbole de prestige aux formes millénaires et pourtant intemporelles, presque futuristes. La « Ziggurat » est une ruine authentique qui porte les marques du temps. Pauline TOYER prend de la distance avec l’idée du temple, s’attachant avant tout à ce qu’il symbolise. Montée in situ, peut être détruite et reconstruite à chaque déplacement. Les tiroirs placés autour, éléments de modernité, sont destinés à recevoir la terre après destruction, dans l’attente de sa réutilisation? La « Ziggurat » renvoie au sculptures massives tout en étant, à l’inverse, friable et destinée à s’amoindrir.

 

« Les Soubassements » est un ensemble de modules, piétements et colonnes qui reprennent l’idée lointaine de l’architecture grecque, tout en proposaant des formes là aussi presque futuristes. « Les Soubassements » semblent dessiner un début de construction qui pourrait tut aussi bien être le vestige d’une architecture, un labyrinthe de colonnes où chacun est à même de cheminer librement. Élément de notre quotidien, le néon est ici détourné pour devenir un échantillonnage d’argiles. La matière n’est plus travaillée à la main mais entièrement disponible. 

 

« Placard » s’immisce dans l’une des parois de la salle et vient organiser les éléments de construction des deux premières pièces, « Ziggurat » et « Les Soubassements ». Il présente la mise en bocaux des différents types de terre utilisées sous différents états, avec l’idée de pouvoir s’en saisir pour créer à nouveau. Il ordonne également différentes maquettes, étapes d’élaboration des pièces. Deux poteries empruntées à Laurent Désiré, potier à Monflanquin, sont également présentées, comme des « possibles » de l’utilisation de la terre. Elles symbolisent la nécessitée de créer.

Pollen

Edition réalisée dans le cadre de la résidence à Pollen – Epuisée –
Plaquette 4 pages – 21 x 29,5 cm
3 photographies