Anne Laure BOYER

Artiste en résidence de mars à mai 2007.
Vit et travaille à Bordeaux.

Son travail de photographie et de vidéo, explore des territoires, des espaces en questionnant la notion de déplacement et de temps.
Inversées, ses images de la démolition méthodique d’un immeuble produisent une étonnante reconstruction. Les traces documentaires de ses itinérances, ou les projections dans ses espaces d’interventions nous proposent un autre point de vue sur la réalité environnante…
Photographe, vidéaste, Anne Laure BOYER crée des dispositifs plus que des “installations”.

En résidence à Monflanquin, ses observations l’ont portée jusqu’à Fumel où les anciens bureaux désaffectés de l’Usine métallurgique SADEFA ont retenu son attention.
Elle les a photographiés “en l’état” avant de les figer dans une gangue de pigments blancs, témoin du temps écoulé depuis l’abandon du site.
Par l’association étroite du temps et des images présentées en fondu enchainé, Anne Laure BOYER propose une lecture sensible et physique d’un espace.

Durant son séjour Anne laure BOYER a également tenu un blog. Il a rendu compte de l’avancement de ses projets et travaux en témoignant du quotidien de l’artiste en résidence : blog

Denis DRIFFORT

Mobile, variable, la question n’a pas de limite franche et donc pas de voie d’accès définie à l’avance porte l’espace au-delà de ses ressources
la prédation opérée (l’énergie du geste en facilite la ponctuation) règle les angles de vue indispose la certitude

accentuations précaires des appels encore suspendus

Vous êtes dans une circulation de respirations et de promesses sans relation logique, sans compromis d’aucune forme, sans assurance aucune, sans prendre le temps de passer par une vérification, sans autre passage que celui d’une transaction à distance.

l’usage du blanc prend le risque d’une inondation générale implique des conséquences vivantes
regard en arrière peut-être correction d’un mensonge

sur les empreintes d’un âge ancien la décision d’une lumière (mais souhaite-t-elle être défendue ?)

Vous regardez parce que quelque chose vous presse et que la pression annonce un dehors, un piège de détails et leurs imprévisibles alliances. Vous supposez une présence éphémère, suivie d’une absence comme une langue sans figures possibles, mais vous ne savez rien de sa boucle vertigineuse.

épreuve d’une perte (saignée aveugle à l’intérieur d’un lieu d’une mémoire)

les circonstances rudimentaires d’une source

une ligne de conduite (vous apprendrez à contrôler sa pente)

Didier ARNAUDET

Anne-Laure BOYER
Artiste en résidence à Monflanquin
de mars à mai 2007
Catalogue Dépliant
8 pages couleurs – 18 x 15 cm
Epuisé
Texte : Didier ARNAUDET